Il y a Cent Ans… Le Mariage Paradis – Castelain.

C’est bien l’incident le plus marquant de nos luttes, que cette affaire inattendue, inexplicable, étonnante, merveilleuse, incroyable, inimaginable, impossible, cette alliance de maître Castelain avec maître Paradis. Autant valait nous dire que l’eau et le feu se combinent, que le noir et le blanc ne sont qu’une même couleur, que deux lignes parallèles peuvent se rencontrer, que les pyramides se tiennent sur leurs sommets. Et pourtant, ce qui ne pouvait se faire se fait ; et les électeurs ébahis contemplent avec inquiétude les deux majestueux notaires qui viennent, bras dessus bras dessous solliciter leurs suffrages. Désormais les montagnes sont aplanies, les vallées sont comblées, le loup et l’agneau paissent ensemble, l’ours et le lion descendent sur les places publiques. Heureux siècle ! âge d’or tant vanté ! Comment en un or pur, le plomb s’est-il changé ? Lorsqu’ils se combattaient à outrance, ces messieurs avaient sans doute des principes, quelques bonnes raisons au moins. L’un se disait jeune, l’autre se faisait vieux ; celui-là était un homme de progrès, celui-ci passait pour usé, vermoulu ; le premier avait l’intelligence du siècle, le second marchait à reculons dans l’ornière du passé. Est-ce que réellement toutes ces différences ont disparu par enchantement, sous la baguette d’une fée ? Est-ce que maître Castelain n’est plus le Castelain que nous avons connu, et maître Paradis le paradis que nous connaissons ? etc… etc… (N.D.L.R. : Suivent ici de longs……

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